Une parisienne à Pithivers

8 juin 2012

Lorsqu'une parisienne part à la découverte de Pithiviers -sur invitation et accompagnée de ses amis- pour un court week-end c'est un peu comme partir à l'autre bout du monde, à l'aventure quoi : mise à jour des vaccins = check. Trousse de premiers secours = check. Valise chargée = check ("Quoi ? Trois paires de chaussures alors que tu y passes qu'une journée et une nuit ?") et évidemment, GPS in the pocket car au delà du périphérique, la parisienne (blonde) ne répond plus d'elle-même.

C'est parti pour un trajet dépaysant : péage (à ce moment précis, la parisienne commence à faire, dans sa tête, une crise de panique), champs à perte de vue, coquelicots à gogo (coucou Monet !), traversée de petits (minuscules) villages avec parfois une dizaine de maisons seulement (panique toujours présente), GPS qui ne connaît pas l'adresse de la destination (envie de se pendre !)... Après 1h30 de trajet, la parisienne et ses amis arrivent à bon port : Pithiviers, petite ville de 8 916 habitants située dans la région Centre, dans le Loiret. Dans son for intérieur, la parisienne pense : je-suis perdue-dans-la-brousse-venez-me-chercher-j'ai-envie-de-mouriiir.

Première chose qu’aime faire une parisienne en goguette : (hormis faire les magasins... quant il y en a) c'est découvrir les alentours. Et notamment les petits marchés. Ah ça oui, la parisienne aime faire les marchés, c'est charmant, c'est typique, local quoi.

Et très raffiné évidemment.

Ensuite, la parisienne aime goûter aux spécialités locales. A Pithiviers, il s'agit du Pithiviers fondant (notons l'originalité de l'appellation), un gâteau fait à partir de poudre d'amandes. C'est trèèès bon et trèèèès gras : 200 g de poudre d'amandes + 200 g de sucre + 200 g de beurre (et bim, tout dans les cuisses et les fesses, c'est le prof de sport qui va être content !).

Après, place aux visites ! La parisienne aime suivre un programme clair : son amie -"alors on va d'abord faire le musée, puis après on file voir la fontaine juste deux minutes, avant d'aller faire un tour aux ruines pour cinq minutes seulement avant de faire un arrêt à..." La parisienne -"hein? Et les magasins alors ? T'as pas un H&M ? Un Zara ?... Non ??" (nouvelle envie de suicide).
La région possède de nombreuses éoliennes. L'occasion pour la parisienne de découvrir ces grands machins blancs qui tournent. Et là, c'est un peu l'émerveillement : c'est calme, reposant, apaisant et très beau. Seul le bruit des pales qui viennent frapper le vent se fait entendre. La parisienne se prend à imaginer les avantages de vivre dans une petite ville... mais juste deux minutes, faut pas abuser non plus.

Quant on parle de "château" à la parisienne, ses yeux s'illuminent et pétillent, car évidemment, tout ce qui fait référence à une princesse émerveille la parisienne. Direction : Chilleurs-aux-Bois au Château de Chamerolles.

Sa particularité ? Il offre un parcours complet sur l'histoire des parfums et de l’hygiène du XVIe siècle à nos jours. Là, la parisienne est comblée : château + parfum = paradis de cette citadine qui se prend pour une princesse.